Créer une entreprise en France est un projet ambitieux, souvent synonyme de liberté et d’innovation. Si vous vous lancez dans cette aventure avec l’idée d’embaucher peu ou pas de salariés au début, vous faites peut-être partie de la catégorie des TPE, ou très petites entreprises. Ces structures, qui représentent une part importante du tissu économique français, ont leurs spécificités et avantages propres. Mais qu’entend-on exactement par TPE ? Comment les différencier des PME et autres types d’entreprises ? Nous éclairons les entrepreneurs sur ces points, qu’ils soient en phase de création ou simplement curieux de comprendre cette catégorie d’entreprises.

Qu’est-ce qu’une très petite entreprise ?

Les très petites entreprises, ou TPE, sont définies par leur taille réduite, tant en termes d’effectif que de performance financière.

Officiellement, selon la loi de modernisation de l’économie de 2008, une TPE est une structure qui emploie moins de 10 salariés et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 2 millions d’euros par an.

Cela en fait une catégorie d’entreprise bien distincte, souvent associée à une gestion plus souple et une proximité renforcée avec les collaborateurs et les clients. Peu importe le secteur d’activité concerné, c’est cette petite taille qui prime dans la définition de la TPE.

Ce modèle d’entreprise est particulièrement répandu en France et on les retrouve dans des secteurs aussi variés que le commerce, les services, ou encore l’artisanat. Cette diversité est permise par une grande flexibilité en termes de statuts juridiques et de modes de gestion.

Définition exacte d’une TPE

Le terme TPE signifie Très Petite Entreprise, une dénomination qui souligne la petite taille de ces structures. Les deux critères indispensables pour qualifier une entreprise de TPE sont les suivants :

  • Moins de 10 employés au sein de la structure
  • Un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros

Qu’il s’agisse d’une société de services ou d’une entreprise artisanale, une TPE se définit d’abord par ces deux paramètres.

À noter que, dans ces structures, il n’est pas nécessaire de constituer un Comité social et économique (CSE) pour la gestion des relations avec les employés. Certaines TPE choisissent volontairement d’instaurer un comité d’entreprise, ce qui peut être perçu comme un avantage par leurs salariés.

Comment distinguer une TPE d’une PME ?

Il est fréquent d’associer les TPE aux PME (Petites et Moyennes Entreprises), ce qui s’explique en partie par leur taille restreinte.
Pourtant, ces deux catégories sont bien distinctes : les TPE concernent les entreprises de moins de 10 employés, les PME englobent un plus large éventail, avec des structures employant entre 10 et 249 salariés.

Leur chiffre d’affaires est également supérieur à celui des TPE, compris entre 2 et 50 millions d’euros, ou un bilan total qui ne dépasse pas 43 millions d’euros.

La différence majeure repose sur le nombre d’employés et les performances économiques de l’entreprise. Si la TPE reste une petite structure à l’échelle individuelle, la PME constitue déjà un acteur de taille intermédiaire, plus structuré et souvent plus régulé.

Voici une comparaison chiffrée des deux catégories :

Critère TPE PME
Nombre de salariés Moins de 10 Entre 10 et 249
Chiffre d’affaires Moins de 2 millions d’euros Entre 2 et 50 millions d’euros
Total bilan Non applicable Inférieur à 43 millions d’euros

TPE et micro-entreprise : quelle différence ?

La confusion entre TPE et micro-entreprise est courante, en partie à cause des évolutions législatives. La micro-entreprise, anciennement auto-entreprise, désigne un régime fiscal et social spécifique. Ainsi, une micro-entreprise peut parfaitement être une TPE si elle répond aux critères d’effectif et de chiffre d’affaires.

Pour une entreprise individuelle (EI) ayant opté pour le régime de la micro-entreprise, les plafonds de chiffre d’affaires sont bien plus bas que ceux d’une TPE classique :

  • 188 700 € pour les activités d’achat-revente et d’hébergement
  • 77 700 € pour les prestations de services

Les sociétés telles que les SARL, SAS, ou EURL, si elles respectent les critères d’effectif et de chiffre d’affaires, sont directement qualifiées de TPE, sans pour autant être des micro-entreprises.

Particularités de ce type de société

L’un des aspects les plus intéressants des TPE réside dans la diversité des statuts juridiques qu’elles peuvent adopter.
Une TPE peut se constituer en société unipersonnelle, comme l’EURL ou la SASU, permettant de commencer seul avec la possibilité d’embaucher par la suite.

Elle peut aussi prendre la forme d’une entreprise individuelle, si le dirigeant préfère limiter la complexité administrative.
Enfin, plusieurs associés peuvent décider de créer une TPE sous le statut de SARL ou de SAS.

Une autre particularité de ces structures est leur grande flexibilité organisationnelle car en raison de leur taille modeste, elles bénéficient d’une hiérarchie simplifiée et d’une prise de décision rapide.

La proximité avec les clients et les salariés en fait aussi un modèle propice à la réactivité et à l’adaptabilité.

Avantages des TPE

Les TPE présentent plusieurs atouts pour les entrepreneurs et le premier est la possibilité d’opter pour le régime de la micro-entreprise, qui permet de démarrer une activité rapidement et avec peu de formalités.

L’inscription est simple, et les obligations administratives, telles que la déclaration du chiffre d’affaires, restent minimales.

Autre avantage non négligeable : une TPE sous forme de société peut bénéficier du taux réduit d’impôt sur les sociétés pour les premiers 42 500 € de bénéfices, avant de basculer au taux normal de 25 %. Ce dispositif fiscal est particulièrement apprécié des petites structures, qui y voient un moyen de maintenir des marges bénéficiaires compétitives dans les premières années de leur activité.

Les relations au sein d’une TPE sont marquées par une grande proximité, que ce soit avec les salariés ou avec la clientèle, offrant une expérience humaine enrichissante et une meilleure compréhension des attentes des partenaires.